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Atelier Compost : bonnes pratiques

Atelier Compost : bonnes pratiques

Vous reprendrez bien un peu de compost ?

Depuis 3 ans la maison intercommunale de l’environnement située à Montgeron propose trois fois par an des ateliers compost. Gratuits, ouverts à tous les publics à partir de 10 ans, ces ateliers sont animés par Cyril Henry, maître composteur et directeur de la ressourcerie « La Fabrique à Neuf – Sénart Val de Seine », et Pablo Carrion, responsable de la maison de l’environnement.

Ces ateliers s’inscrivent dans une démarche d’information, de conseils et d’échanges de bonnes pratiques encourageant l’appropriation d’un savoir-faire « facile à acquérir : « Faire de ses déchets alimentaires et de ses déchets de jardins du compost permet de moins jeter en quantité et en poids. »

Lors du dernier atelier une vingtaine d’habitants de l’agglomération venus de Brunoy, Epinay-sous-Sénart, Vigneux, Yerres et Montgeron ont découvert les joies et les secrets du compostage et ont posé de nombreuses questions sur la meilleure façon de réaliser son compost domestique.

Certains étaient déjà des pratiquants aguerris mais rencontraient quelques problèmes avec « la matière sèche ». D’autres venaient chercher des conseils pour mettre en place un composteur dans leur copropriété flottante, au sein de jardins familiaux, ou apprendre à gérer un lombricomposteur en appartement. D’autres encore venant simplement se renseigner et apprendre.

Pablo Carrion, responsable de la Maison de l’environnement a expliqué très simplement que faire du compost c’était en fait « reproduire ce qui se passe dans le sous-bois en forêt ». Pour réaliser un compost il faut être observateur, attentif aux cycles des saisons et patient, « il faut le faire à son rythme. » Pour obtenir un compost « mur » il faut compter entre 6 et 9 mois, parfois plus ».
Cyril Henry, maitre composteur, a donné des conseils très pratiques, « l’une des choses qui peut faire déraper un compost c’est qu’il ait trop de matière azotéé c’est-à-dire trop d’épluchures de légumes et de fruits et ou de matières vertes. Dans ce cas il faut le rééquilibrer en ajoutant des matières brunes c’est-à-dire des branchages, des feuilles d’arbres, des éléments ligneux qui vont absorber l’humidité, même le carton brun fonctionne bien. Le signe d’un dérèglement de la composition de votre compost c’est l’apparition de petites mouches, parfois il suffit de le retourner et de rajouter de la matière sèche. »

Autre conseil en cas de pluies abondantes, « on peut bâcher son tas de compost (ce qui n’est pas nécessaire lorsque l’on est équipé d’un composteur ayant un couvercle), mais ce n’est pas grave s’il est trop mouillé, il mettra juste un peu plus de temps pour « murir ». Il est également possible d’ajouter un peu fumier (ndlr : les centres équestres de la région en donnent volontiers), mais il faut en connaitre l’origine et savoir si les animaux n’ont pas été traité avec des médicaments : vermifuges ou antibiotiques.

De nombreuses questions avaient trait à la présence d’animaux dits « nuisibles ». Certains participants ont évoqué la présence de rats ou de crottes de renard et les deux animateurs les ont rassurés, « n’ayez pas peur du rat, il vient simplement chercher de la nourriture et la chaleur du compost en hiver… Mais s’il vous dérange sachez que si vous retournez régulièrement votre tas de compost il ne reviendra pas ».

Quant aux crottes de renard et une éventuelle contamination par l’échinococcose, les risques sont quasi inexistants, sauf à ramasser les crottes avec les doigts sans se laver les mains, « ne faisons pas du renard un bouc-émissaire, lavez les légumes et les fraises de votre potager si vous habitez près de la forêt et n’oublions pas que nous partageons l’espace avec la nature ».

Dans le processus d’évolution du compost, la montée en température est une conséquence de l’activité bactérienne tout à fait normal. « Plus la température est élevée moins les graines de plantes sauvages et les maladies dues à des champignons y résistent ». Dans un compost domestique il faut quand même veiller à ne pas mettre de plantes malades. »

La meilleure saison pour démarrer son compost, « c’est l’automne, mais si vous voulez le démarrer à un autre moment il est possible d’ajouter de petits branchages ou du carton brut pour équilibrer les apports ». En revanche il faut exclure les huiles végétales, « elles vont ralentir le processus. »

Dans le petit vade-mecum de l’apprenti composteur doivent également figurer ces quelques bonnes pratiques ; Penser à découper les fruits et les légumes ajoutés au compost, y mettre des orties qui sont un bon activateur, éviter absolument les conifères (pins, sapin, épicéa), et proscrire le thuya, « ce sont des végétaux dits acides qui ne vont pas favoriser une bonne évolution du compost ». Et côté pratique pour ceux qui ont un grand jardin avec de la place, « l’idéal est d’avoir trois bacs. Un pour démarrer, un pour laisser mûrir et un pour le réserver ».

En conclusion Pablo Carrion et Cyril Henry ont résumé la marche à suivre pour réaliser son compost, « avoir un bon équilibre entre les matières vertes et brunes, une bonne oxygénation (brassage) et une humidité équilibrée ».

Le prochain Atelier compost est programmé pour le vendredi 9 novembre de 14h à 15h30 dans le parc de la Maison de l’environnement à Montgeron. Inscription au 06 14 66 46 46.